Les petits bouquins

Doug se fiche de déménager. Même si c’est pour s’installer dans une petite ville de province inintéressante, dans une maison encore plus petite et plus pourrie que la précédente. Le père a décidé, et quand le père décide, on obéit, sinon gare. Errant dans les rues, Doug entre par hasard dans la bibliothèque. Dans ce bâtiment, il découvre des oiseaux, et pas n’importe lesquels: ceux de monsieur Audubon. Il s’émerveille d’abord de la sterne arctique, si vivante sur le papier, puis de l’aigrette neigeuse, le courlis esquimau, le plongeon catmarin… Un employé, qui n’a pas les yeux dans sa poche, lui donne papiers, crayons, aquarelle, et avec quelques conseils, l’adolescent se lance. Il fait d’autres belles rencontres, le voyou de New York prompt à la bagarre, grâce à Lil la fille de l’épicier qui lui offre un job de livreur. Ainsi, chaque samedi, Doug fait le tour de la ville sur son vélo pour livrer des courses. Et doucement, l’ado s’intègre, même si, à la maison, l’ambiance n’y est toujours pas entre les activités louches de son père et l’attitude agressive de son frère. Mais ça y est, Doug s’ouvre à la vie, entre Audubon et Lil, et personne ne l’arrêtera plus.

Portrait juste d’un ado mal dans sa peau, d’une famille malmenée par la vie, et une galerie de personnages secondaires savoureux. Beaucoup de subtilité dans ce roman plein de finesse. Comme dit le San Francisco Book Review: “Parfois drôle, parfois terrible. Jamais ennuyeux.”